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Scénario #3

Scénario #3

 

La préservation de la planète avant tout

Le monde arrive à maitriser la trajectoire à +2°C en 2100 grâce à des modes de consommation et des modes de vie sobres en utilisation des ressources. La bascule des consciences sur l’urgence de préserver la planète est apparue à la fin des années 2020, quand les catastrophes « naturelles » se sont multipliées. La population mondiale s’est stabilisée à 9 milliards d’individus, chiffre atteint en 2035-2040, par la volonté partagée des couples de limiter la pression sur la planète.

L’énergie est certes décarbonée mais elle est peu abondante, chère et mène les Etats à rationner les individus en énergie. La production de biens et la production agricole sont relocalisées autour des villes car le prix de carbone élevé et les prix élevés de l’énergie poussent les entreprises à simplifier et raccourcir les chaines logistiques. La normalisation des pièces et des systèmes permet l’économie, la réparabilité et la recyclabilité des biens. La réparation, l’achat en seconde main, la mise en commun des biens constituent le premier réflexe pour tout avant de faire appel à un produit acheté neuf pour un usage individuel.

L’entraide, le partage et l’échange sont apparus avec une vie organisée au sein de bassins de vie, dans et autour des villes moyennes. Les individus sont ancrés localement. La gouvernance est décentralisée au niveau des bassins de vie. L’Etat énonce de grandes orientations dont la mise en oeuvre est pensée et gérée localement selon les territoires. Les conflits inévitables concernant les ressources, les terres, l’eau sont arbitrés localement.

Le numérique est présent pour les échanges personnels et professionnels. Il permet la connexion et la coopération au niveau mondial.

Le droit des écosystèmes a été proclamé en 2038. Les humains se considèrent comme partie intégrante de la Nature, dont ils sont conscients que leur santé dépend.

Néanmoins, les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes et la montée des eaux atteint un mètre rendant certains territoires inhabitables. Certaines îles de l’Océanie ont disparu obligeant les habitants à se réfugier ailleurs. La sixième extinction est en marche difficilement contrecarrée par un mode d’exploitation agricole recréant des ilots de biodiversité pour abriter une faune d’auxiliaires de culture.

ILLUSTRATIONS

INDICATEURS

Société

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L’organisation (de la production, de la vie…) est concentrée sur des bassins de vie multipolaires.

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La médecine holistique est privilégiée. La santé des humains est liée à celle des milieux naturels.

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Les écosystèmes ont des droits. Les humains les restaurent et s’y insèrent.

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Le partage, le troc, la mise en commun sont la règle.

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L’innovation se focalise sur les technologies durables, utiles et accessibles au plus grand nombre.

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Plusieurs indicateurs extra-financiers sont utilisés pour qualifier la performance.

Ressources

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L’énergie est décarbonée mais limitée.

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Les matières premières sont peu exploitées.

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Pas de découplage croissance – ressources, d’où une sobriété pour préserver le vivant.

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Le prix du carbone est fort, ce qui a permis de tourner la page de l’énergie fossile.

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Les catastrophes naturelles font partie du quotidien mais les communautés sont résilientes.

(Géo)politique

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Les conflits sur les modes de vie, les tensions sur l’eau ou les matériaux sont régulières mais gérées à un niveau local, par des arbitrages décentralisés.

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Les résiliences locales permettent de limiter les migrations même si elles sont plus élevées que dans les années 2020.

Les collectivités locales régulent les modes de vie selon les atouts et contraintes du territoire, dans une gouvernance décentralisée.

LA MOBILITE

La mobilité re-localisée

La vie s’organise autour de sa communauté locale. Ainsi, la demande de mobilité des personnes s’est fortement réduite en 30 ans. La consommation a reculé dans la plupart des pays du globe notamment les pays anciennement dits « développés ». Les biens qui ne sont pas produits localement ne sont pas disponibles à la consommation.

La ressource en énergie décarbonée dicte le rythme des mobilités : pas d’énergie propre, pas de mobilité.

Le secteur aérien a connu un véritable séisme dans les années 2030, la plupart des avions ayant été recyclés en engins de micromobilité, vélos, trains… ou autres produits de consommation courante.

Les engins de micromobilité, en général en partage, sont devenus le moyen de transport habituel de nombreux citadins, en complément des transports en commun. Les bénéfices pour la santé sont visibles.

Les voitures particulières sont utilisées, surtout dans les zones rurales pour des trajets de moins de 30 km. Elles sont adaptées à ce type de trajet : de petite taille et dotée d’une électrification plus légère.

La voiture n’est plus du tout utilisée pour des longs trajets qui doivent être réalisés rapidement, les quotas énergétiques instaurés dans la plupart des pays ne le permettant pas. Pour les rares trajets longue distance encore réalisés par les passagers, le train est privilégié… ou bien la lenteur, avec des véhicules quasi-autonomes en énergie prenant le temps de se recharger grâce aux éléments naturels (vent, soleil, eau…).

L’arrivée annoncée des drones taxis ou livreurs de colis a avorté en 2025, dès lors que la communauté internationale a pris des mesures drastiques pour tenir compte des ressources disponibles ne dégradant pas la planète.

Les marchandises sont échangées essentiellement localement, dans un rayon de 200 km maximum. Les livraisons sont réalisées par des myriades de micro-entreprises ou les producteurs eux-mêmes, utilisant les modes de transport plus sobres en énergie comme les vélos cargos ou des petits véhicules électriques pour les courtes distances. Le transport maritime et fluvial, ou le fret ferroviaire est privilégié pour les quelques produits échangés sur de longues distances. Les files de camions sur les autoroutes ont disparu.

Le tourisme est essentiellement local, beaucoup de personnes profitant de leurs congés pour découvrir leur région ou prendre le temps d’arranger leur maison, s’occuper leur potager, réparer eux-mêmes leurs biens…

L'HISTOIRE

La famille Wilson est composée de deux parents et de cinq enfants. Ils n’ont pas de résidence attitrée, ou plutôt ils vivent dans un grand véhicule aménagé. Les enfants sont scolarisés via Internet et les parents travaillent à distance.

Leur problématique : amener l’aîné à New York où il doit passer des concours.

La famille Wilson fait partie de ces « tribus itinérantes » qui ont fleuri aux Etats-Unis dans les années 2040.

Le camping-car est basé sur la modèle d’un vieux bateau des années 2020, l’Energy Observer, qui pour la première fois alors avait réuni sur un même véhicule de transport les énergies naturelles (soleil, vent, courant de l’eau… et force motrice humaine !) et les technologies électrique et hydrogène. Ainsi leur camping-car ne peut se déplacer que lorsqu’il a suffisamment d’énergie pour le faire et pour assurer les besoins vitaux des Wilson comme l’accès à Internet, la charge des appareils, le refroidissement des denrées, le fonctionnement des pompes à eau. Un potager ambulant leur permet une quasi autonomie alimentaire.

Pour les Wilson, le temps n’est pas une contrainte. Ils anticipent leurs trajets quand ceux-ci sont nécessaires. Ainsi, pour se rendre à New-York, ils s’y prennent plusieurs mois à l’avance, leur aîné révisant pendant le voyage.

Une fois arrivés dans la ville, ils se rendent sur un des points de rencontre destinés aux itinérants en bord de fleuve. Ils ont accès à l’eau potable de la ville. Pour mieux préparer l’aîné à son concours, le père de famille l’accompagne sur le lieu du concours en prenant un taxi fluvial. Ils vont camper sur place quelques jours pour mieux s’imprégner des lieux.

NOS ENTREPRISES ?

Atelier de réflexion

 

Est-ce que mon entreprise existerait dans ce monde ? Quels seraient son métier, sa mission, ses offres, ses partenaires / concurrents… ?

Quid des autres industriels de la mobilité ?

Quelle stratégie adopter dès aujourd’hui pour que nos entreprises soient fortes dans ce scénario-là ?