MINES ParisTech – combiner la théorie et la pratique
MINES ParisTech – combiner la théorie et la pratique
« Théorie et pratique sont les forces motrices de l’école. Durant les 50 dernières années, elles ont encouragé les partenariats innovants entre les chercheurs et les entreprises », d’après Vincent Laflèche, directeur des MINES ParisTech, l’une des meilleures écoles d’ingénieur de France.
Il parlait ainsi le 6 juin, lors de l’inauguration de la Journée Spéciale de la Recherche, une exposition de 21 projets rassemblés autour des thèmes suivants : la transition énergétique – l’ingénierie de la santé – la science des données – le management des ressources responsables – la mobilité du futur.
De l’autre côté du tableau
En octobre 2014, MINES Paris Tech créa la « conduite automatisée – Drive for All », une nouvelle chaire internationale pour le véhicule autonome. Depuis ce moment, ses chercheurs ont travaillé sur le véhicule intelligent, le système de contrôle, la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle (IA), la robotique mobile et la logistique.
Coordonnée par le Centre for Robotics, Drive for All est soutenue par les industriels PSA, Safran et Valeo, aux côtés de partenaires académiques internationaux comme l’Université de Californie, Berkeley, l’université de Shanghai, et l’institut fédéral Suisse de Technologie (EPFL)
« Nous nous concentrons sur la perception des robots, sur leur collaboration avec les humains », dit Sotiris Manitsaris, chercheur et leader de projet ST. « Par exemple, les robots apprennent des gestes des opérateurs sur une ligne de production ».
« Dans le domaine de la réalité augmentée, nous étudions la ‘sonification’ des gestes », ajoute-t-il
En ce qui concerne les véhicules autonomes (VA), atteindre un niveau de sécurité supérieur à celui d’un conducteur humain est vital. Pour résoudre cela, Drive for All a décidé de relever le défi de dépasser les capacités cognitives de l’être humain grâce à des capteurs sensoriels.
Dr Manitaris signale l’importance de cette approche intercontinentale, en faisant référence aux partenaires académiques de la chaire en Chine, aux Etats-Unis et en Suisse, car il n’existe pas de comportement unique qui satisferait tout le monde.
- A Industrie & Technologies comme partenaire média de la Journée de la Recherche s’ajoutent d’autres partenaires comme EDF, Enersens, In Sun We Trust, Nutriset, Safran, Thales, Varel, et Vinci.
Gagnant gagnant ?
Durant cette journée, quatre partenaires industriels ont exposé également leur stratégie et leurs relations avec MINES Paris-Tech.
« Innover tout en préservant les marges » – Christophe Gobin, directeur R&D, Vinci Construction
« Collaborer… créer des logiciels… stimuler… modéliser… nous nous sommes appuyés sur toute l’expertise que l’école peut nous offrir » – Gilles Pelfrène, ingénieur chez R&D, Varel International
« Une longue histoire d’amour avec l’école… nous avons été capables de nous distinguer de la concurrence » – Brice Fiorentino, chef du projet d’innovation, Enersens.
« Nous avons uni nos forces avec l’école en 1967 pour développer un moteur d’avion hyper performant pour l’armée », déclare Olivier Delcourt, chef des matériaux et procédés, Safran, à Futura-Mobility. « Cela mena aux rafales introduites en 2001.
« Aujourd’hui nous développons des matériaux pour des moteurs à turbine (vols commerciaux) pour 1) réduire leur poids et 2) améliorer leur performance pour consommer moins de carburant. Cela demande de grandes compétences scientifiques, surtout en métallurgie, qui est l’une des compétences-clés de l’école des MINES Paris-Tech ; de plus cette école a de fortes capacités à observer le comportement des matériaux.
« Safran travaille également avec MINES Paris-Tech dans le domaine de la modélisation du cycle de vie, dans un but de fiabilité et de durabilité, par exemple pour identifier au bout de combien de temps il faut changer les pièces ».
Connecter les points
« De notre point de vue, l’un des plus gros défis du 21ème siècle est le développement durable et la transition énergétique », dit M. Laflèche. « L’autre est la transformation digitale des entreprises ».
En gardant ces préoccupations à l’esprit, et pour aller plus loin, le conseil d’administration de MINES Paris-Tech pousse sans aucun doute l’école à faire des connexions entre la recherche, l’enseignement et l’entrepreneuriat ; et à encourager un esprit d’entreprise au sein de son cursus. « Ici, le stage à l’international joue un rôle majeur », ajoute Mr Laflèche.
Une autre priorité est de resserrer les liens entre le R&D des grands groupes et la recherche académique.
MINES ParisTech — faits et chiffres
- 30 millions d’euros de contrats de recherche annuel
- 18 centres de recherche dans cinq domaines majeurs
- 200 partenaires industriels
- 16 chaires d’enseignement et de recherche
- 100 thèses de PhD et plus de 400 publications par an
- 30 entreprises créées directement ou indirectement, dans les dernières années