Vivatech 2017 – start-ups en force
Vivatech 2017 – start-ups en force
Présenté comme « les 3 jours de ceux qui changent la donne », le salon de la technologie et de l’innovation VivaTech a drainé un public nombreux et enthousiaste dès l’ouverture. Et un total de 60 000 visiteurs du début à la fin pour cette deuxième édition.
Autour de 10h du matin, le hall d’exposition de la porte de Versailles était plein et l’atmosphère électrique !
Tous les grands groupes industriels étaient présents, et en particulier les membres fondateurs de Futura-Mobility : SNCF Réseau, Airbus, Air Liquide, Keolis, Colas et Valéo, avec leur écosystème de start-ups – 5 000 au total – qui leur ont volé la vedette !
La montée des Botniks
Jeff Keni Pulver a fait une présentation décapante sur comment les « chatbots » révolutionnent la manière dont les machines et les hommes communiquent.
Pas convaincu que le mot ‘Chatbot’ capture la dynamique de cette communauté en évolution, il a adopté Botnik comme alternative.
« Les chatbots sont d’abord apparus dans les jeux vidéo comme des morceaux de code qui agissaient selon vos actions. Et aujourd’hui ils imitent les débuts d’Internet dans les années 90 en partageant uniquement des informations, du texte, mais ne faisant pas de business. Je pense qu’ils peuvent faire bien plus qu’échanger seulement du texte ».
Parlant des bénéfices potentiels des ‘agents de conversation’ et du « réseau de conversation », Jeff Kenj Pulver a attisé l’appétit du public en mentionnant l’argent à gagner : l’évolution du réseau de conversation va créer des milliards et des milliards de dollars de richesse.
A propos de l’intelligence artificielle (IA) : « Les gens ont peur du côté obscur, mais étant donné les vraies opportunités, je pense que l’IA peut y avoir une influence positive sur votre vie ». Néanmoins, ce ne sera pas facile. Il met en garde sur le fait que les questions éthiques – par exemple, quand une IA rencontre une voiture intelligente/autonome – devront être résolues.
Qu’est-ce que Watson ?
IBM était très présent à VivaTech. Et le buzz était autour de Watson, sa plateforme prévue pour toutes entreprises qui veulent exploiter les progrès de l’apprentissage par les machines et l’IA.
La SNCF utilise la plateforme Internet des Objets Watson d’IBM pour réduire ses frais de maintenance. Les composants de base de son système – trains, rails et stations – sont en train d’être équipés de milliers de capteurs pour leur permettre de ‘ parler entre elles ’. La connaissance (informations en temps réel, données) obtenues à partir de ces ‘ conversations ’ permettront ensuite à l’entreprise de gérer ses actifs de manière plus efficace, améliorant ainsi la qualité, la sécurité et la disponibilité des services.
- Le réseau ferroviaire en France regroupe 30, 000 kilomètres de voies et 3 000 stations en France.
Au Japon, l’opérateur ferroviaire Jr East est intéressé par les capacités de Watson à améliorer les services proposés aux passagers. Avec IBM Japon, ils ont construit un système d’IA pour aider les opérateurs des centres d’appels en améliorant le taux et la qualité des réponses.
Nouvel ordre énergétique
L’humeur sur le stand d’Engie était à l’optimiste. La multinationale française retourne la vision de l’énergie en la re-marketant comme un concept dynamique 3D et en adoptant le hashtag #FuturePoweredByEngie.
Isabelle Kocher, PDG d’Engie : « L’énergie du monde de demain sera vraiment différente, un monde en 3D caractérisé par les mots d’ordres : décarbonée, décentralisée – à hauteur de 50%, dans lequel l’énergie est produite, stockée et utilisée sur place – et digitalisée – connectée à tous les niveaux, Internet des Objets, données, et logiciel ».
Dans le domaine des énergies alternatives, le groupe prépare une nouvelle génération d’énergie solaire qui est moléculaire au lieu d’être à base de silicium. Bien que les coûts de la technologie soient encore élevés, ils sont en forte baisse, ce qui fait penser à Mme Kocher que cette technologie devrait finalement être rentable à l’avenir.
Engie installe 2,000 panneaux solaires chaque jour en France. « On ne parle pas de 10 ou 20 ans pour les énergies renouvelables, mais d’ici et maintenant », a dit Mme Kocher.
32 des 47 start-ups travaillant actuellement avec Engie ont fait la démonstration de leurs idées d’innovation pour les énergies de demain à VivaTech dans le Lab Engie.
« Nous nous considérons comme un lien entre les universités, les centres de recherche, les start-ups, les clients et d’autres acteurs », a déclaré Mme Kocher.
« Je trouve le partenariat entre ce grand groupe [Engie] et les start-ups fascinant », a ajouté Erik Orsenna, écrivain, universitaire et porte-parole du Conseil de stratégie urbaine d’Engie. Il a ensuite poursuivi en présentant Bertrand Piccard, le visage et la voix charismatique de Solar Impulse.
Here comes the sun
« J’ai été fasciné par cette personne exceptionnelle depuis quelque temps déjà », a dit M. Orsenna, « Il est psychiatre, comme mon frère ; aventurier, contrairement à mon frère. Il combine le rêve et le possible. Il est un grand psychiatre de la planète ».
Toujours certain de drainé une foule dense, M. Piccard a également ses critiques. Mais peu peuvent contester le fait qu’il fasse du bon travail en sensibilisant aux technologies des énergies alternatives.
Avec Mme Kocher, il a annoncé que Engie et la Fondation Solar Impulse ont uni leurs forces pour « promouvoir des solutions énergétiques concrètes viables à la fois économiquement et écologiquement ».
Il a également abordé d’autres questions énergétiques telles que la taxe sur le carbone – qui obligerait les industries à utiliser ce qui existe déjà – et les cadres réglementaires – les industries ne peuvent évoluer si aucune alternative technologique énergétique n’existe.
Une autre avancée d’Engie, réalisée en décembre 2015, est l’Initiative TerraWatt (TWI). Avec l’International Solar Alliance (ISA) et ses États membres, cette association mondiale à but non lucratif cherche à établir des conditions réglementaires appropriées pour un déploiement massif d’une production solaire compétitive.
M. Piccard : « Ce [TWI] n’est qu’un exemple de la façon dont, à tous les niveaux, il y a de quoi motiver les gouvernements et les organisations internationales ».
Start-ups technologiques – sur le devant de la scène
« Il y aura toujours des gens pour avoir des idées. Et certaines de ces personnes vont rendre ces idées réelles, d’autres moins. Nous ne pouvons pas arrêter l’imagination humaine, c’est fantastique, et c’est la raison pour laquelle VivaTech ne saturera jamais », a déclaré Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de la société Publicis, qui a co-organisé l’événement avec les groupe médias Les Echos. (Source: Le Parisien, le 20 juin 2017).
Pour ceux qui auraient raté l’édition de cette année, VivaTech sera de retour en 2018.