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Conviction # 1
Conviction # 1
La mobilité durable doit concilier liberté de déplacement et responsabilité environnementale
La mobilité relève de la liberté individuelle : chacun a le droit de se déplacer. Qu’elle soit choisie ou subie, son rôle est crucial dans l’accès au travail, à l’éducation, aux soins ou encore aux biens élémentaires. La mobilité est également source de lien social et de découverte des autres cultures. Elle est même un facteur de paix. Aussi, elle doit être accessible au plus grand nombre dans des conditions de service et de coût acceptables.
On s’attend d’ailleurs à une forte croissance de la mobilité au niveau mondial : le trafic aérien devrait doubler d’ici 2035(a) et la production de voitures grimper à 114 millions en 2024, soit 20 millions de plus qu’en 2017(b). On estime que 86 % de cette augmentation viendra des pays émergents, la Chine principalement(c).
En parallèle, l’urgence climatique s’accélère : en octobre 2018, le GIEC a annoncé que nous n’avions plus que dix ans pour inverser la tendance. Or, dans sa configuration actuelle, la mobilité des biens et des personnes n’est pas compatible avec les enjeux climatiques, environnementaux et sanitaires mondiaux. Il est donc nécessaire de changer très rapidement de modèle.
Les transports sont en effet responsables d’importantes émissions de gaz à effet de serre : en 2016, ils représentaient 23 % des émissions mondiales(d). Pire : l’Agence internationale de l’énergie estime que ces émissions auront augmenté de 120 % entre 2000 et 2050 !
Les conséquences sanitaires ne sont pas en reste : d’après l’OMS, en 2016, la pollution de l’air extérieur a entraîné la mort prématurée de 4,2 millions de personnes dans le monde(e). Les accidents de routes sont quant à eux responsables de la mort de 1,3 million de personnes chaque année(f).
Afin de concilier ces impératifs — droit à la mobilité et urgence climatique et sanitaire — on estime que deux axes de travail reviennent aux acteurs de la mobilité. D’une part, il s’agit bien entendu de proposer des solutions de mobilités durables complètes : véhicules, infrastructures et systèmes de mobilité. D’autre part, de permettre aux usagers eux-mêmes de prendre conscience des conséquences de leurs choix de mobilité, en leur donnant en plus des indicateurs habituels (temps de trajet, points de rupture dans les trajets), ceux concernant l’impact socio-environnemental : empreinte carbone, quantité d’énergie dépensée, impact sur les métaux rares, impacts sociaux pour l’achat des biens, etc. En bref, il convient de créer un cadre qui permette à chacun d’exercer ses choix de manière responsable.
Notes :
a D’après l’International Air Transport Association / rapport de 2011.
https://www.iata.org/pressroom/facts_figures/Documents/vision-2050.pdf
b D’après PwC Autofacts / octobre 2018.
https://www.pwc.fr/fr/espace-presse/communiques-de-presse/2018/octobre/pwc-autofacts-la-moitie-des-voitures-vendues-sera-electrique-en-2030.html
c D’après PwC Autofacts / janvier 2018.
https://www.pwc.fr/fr/publications/automobile/the-five-dimensions-of-automotive-transformation.html
d D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIT) / juin 2017
https://www.iea.org/publications/freepublications/publication/TrackingCleanEnergyProgress2017.pdf
e D’après l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) / juin 2017
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ambient-(outdoor)-air-quality-and-health
f D’après la Commission européenne / 2018
https://www.touteleurope.eu/actualite/les-routes-europeennes-demeurent-les-plus-sures-du-monde.html
CHIFFRES CLÉS
1 milliard
de voitures en plus en circulation dans le monde depuis 2011.

120%
d’augmentation des émissions des gaz à effet de serre entre 2000 et 2050.

4,3 millions
de morts attribuées à la pollution atmosphérique en 2016, dans le monde.

REGARD D'EXPERT
Jean-Jacques Thomas
ILLUSTRATIONS

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NOUVELLE

Dimanche en pente zébrée
Et si demain
des quotas énergétiques limitaient
nos déplacements ?
Le mix énergétique de la mobilité durable sera plus large qu’aujourd’hui