Métavers et Mobilité à Meudon

Le 22 septembre 2022, Futura-Mobility bénéficiait de la matière grise de près de 25 étudiants sur le sujet « Métavers & Mobilité : quelles opportunités offre le métavers pour les membres de Futura-Mobility ?». Le hackathon, organisé par Hussar Academy au sein du colloque sur les nouvelles mobilités Stars Up, dans le lieu fraichement rénové et magique qu’est le Hangar Y (voir encart), réunissait pour Futura-Mobility 5 équipes d’étudiants venant d’écoles aussi diverses que l’IESEG School of Management, Strate Design, l’ESILV, CentraleSupélec, l’ESTACA, l’ESA, et l’Université Paris-Saclay.

Des entreprises comme Airbus, SAM Verspieren Group ou encore SNCF par exemple ont également livré des sujets de réflexion au hackathon avec d’autres équipes d’étudiants, mobilisés pendant 2 jours, avec des thèmes aussi divers que Comment le spatial peut-il être au cœur des mobilités durables ? Quels métiers de la mobilité d’aujourd’hui et de demain ? ou encore Quelle expérience client sur l’ensemble du parcours d’un système de transport public autonome en milieu rural et périurbain ?

Suite au hackathon, des représentants de l’équipe gagnante, 4 et aussi de l’équipe 1 ont pu exposer leur idée aux membres de Futura-Mobility le 7 novembre 2022.

• Utiliser le métavers pour retrouver l’essence-même du voyage

Il s’agit d’une des deux principales pistes explorées par les étudiants. Le métavers, par essence permet de se téléporter d’un univers à l’autre. Donc partant du principe qu’il n’y a pas de mobilité physique dans le métavers, ils ont exploré l’idée d’un monde virtuel de transport « importateur de plaisir », capable de redonner aux utilisateurs le plaisir du voyage pour le voyage (et non pour aller d’un point A à un point B). Leurs réflexions ont donc porté sur l’univers du voyage. Ils ont également exploré la transition entre deux univers de métavers, toujours avec cette idée de prendre le temps de voyager et de faire des découvertes entre les deux univers.

Pour générer plus de trafic entre ces univers et permettre aux entreprises de mettre en avant leurs marques, une autre équipe a suggéré la mise en place d’expériences événementielles transitoires, permanentes ou bien exclusives, avec une personnalisation poussée des univers.

• Permettre aux voyageurs de se plonger dans le métavers dans les transports physiques

Cette deuxième piste explorée part du constat qu’aujourd’hui tout le monde (ou presque) est absorbé par son téléphone mobile dans les transports. Pour creuser cet angle, l’équipe gagnante a imaginé un voyage physique touristique en Italie, qui serait préparé de façon virtuelle dans le métavers. Cette préparation, et donc ce plongeon dans le métavers, se passe alors que le voyageur prend les transports physiques (le train pour aller en Italie). Ce travail soulève des questions : comment créer une expérience immersive permettant de fidéliser le voyageur avec un retour sensoriel, tout en développant du e-business ou du méta-business dans le métavers ?

Dans le même esprit, mais plus axé sur la mobilité du quotidien, d’autres étudiants se sont penchés sur l’introduction de la réalité augmentée, voire virtuelle, dans l’usage des transports en commun. Dans le scénario présenté, grâce à des lunettes de réalité virtuelle, les voyageurs pourraient ainsi mieux vivre et rentabiliser le temps de trajet dans les transports en commun.

Le métavers, une source d’opportunités ?

Les idées générées lors du hackathon ont clairement révélé que le métavers en est toujours à ses débuts y compris dans les usages professionnels. Le métavers et la réalité augmentée permettent d’ouvrir des possibles pour les opérateurs de mobilité, à la fois sous l’angle du plaisir et de l’utilité.

Le métavers pourrait s’avérer une nouvelle opportunité pour booster l’image en développant des relations encore plus interactives et personnalisées avec les voyageurs, tout en créant de nouvelles sources de revenus.

Un pari gagnant ? A suivre…

Construit entre 1879 et 1884, le Hangar Y à Meudon (sud-ouest de Paris) était le premier hangar à dirigeables au monde, ainsi que de l’un des plus grands. Aujourd’hui, il est l’un des seuls encore debout.

En friche pendant 50 ans, ce lieu singulier vient d’être entièrement rénové avec goût pour 25 millions d’euros, provenant la fondation Art Explora, créée par l’entrepreneur et mécène Frédéric Jousset. L’État a signé un bail avec le Groupe Culture et Patrimoine, qui exploitera le site durant 35 ans avec une programmation pensée autour de 3 maîtres mots : science, culture, et nature.

En amont de l’ouverture au grand public en mars 2023, quoi de mieux pour inaugurer cet endroit qui a marqué l’histoire du transport, qu’un colloque de plusieurs jours sur les mobilités et qu’un hackathon ?