Moove Lab fête ses deux ans
Moove Lab fête ses deux ans
Station F, « le plus grand incubateur de startup au monde » expose la sculpture Play Doh (photo de couverture) – la pâte à modeler fait grand pour les grands – par l’artiste américain Jeff Koons
Paris, le 28 novembre 2019 : à l’occasion de ses 2 ans, Moove Lab, le programme d’accélération des startups de la mobilité basé à Station F, a organisé une soirée table ronde avec des pitches et du networking. Co-crée par le Conseil National des Professionnels de l’Automobile (CNPA) et l’incubateur Via ID, filiale du groupe Mobivia, Moove Lab compte 18 sponsors et 33 startups accélérées depuis ses débuts.
Dans son discours d’ouverture, Xavier Horent, délégué générale du CNPA, a insisté sur l’importance de créer de nouvelles alliances dans le contexte actuel de « révolution » de la mobilité. Il s’est aussi demandé si la France était prête à relever le défi de devenir la nation des mobilités du 21e siècle ? « On a tous les talents pour y arriver ! », a-t-il souligné.
Lors de la table-ronde intitulée « Comment tirer parti de l’écosystème des mobilités ? », qui a suivi, Stéphane Schutz a animé des échanges entre les startups Fidcar, Speedy France, Cocolis et Reezocar.
Un des avantages pour les startups membres de Moove Lab c’est l’opportunité de bénéficier de l’appui et du soutien de son écosystème. Cela a été le cas pour la startup Cocolis, qui a lancé une plateforme collaborative (C2C) pour l’envoi de colis en 2015. A cette époque le statut de son activité n’était pas bien défini et était plutôt dans une « zone grise ».
« On avait déjà identifié cette question de législation avant de lancer notre activité, puis on a pu la travailler au sein de Moove Lab avec le CNPA », a expliqué Eliette Vincent, co-fondatrice et présidente de Cocolis.
Suite à la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), votée en novembre 2019, Cocolis a le statut de « cotransporteur », qui décrit l’utilisation en commun de l’espace d’un véhicule afin de transporter un ou plusieurs bien(s). « Notre activité est maintenant bien définie et nous sommes heureux que les choses soient désormais très claires », s’est réjouie Mme Vincent.
Avec la LOM, le covoiturage de colis a de beaux jours devant lui !
L’expérience de Cocolis souligne l’importance des relations entre les startups incubées par Moove Lab and ses sponsors, a savoir, Europcar Mobility Group, Total, Cofidis, Bridgestone, AAA Data, Club Identicar, Dekra, GNFA, LS Group et CETRI. Le soutien et l’encouragement au démarrage d’une entreprise sont essentiels. « Les sponsors, n’oubliez pas ce pouvoir ‘Père Noël’ que vous avez sur nous, les startups », a ajouté Fabrice Caltagirone de Fidcar.
Pitch me your business!
Le Batch 5 de Moove Lab est la 5e promotion de startups rejoignant le programme en ce mois de novembre 2019. Leur intégration est réalisée à l’issue de sélection comptant plus de 130 candidats sur des sujets aussi variés que les services innovants à destination des automobilistes, l’éco-conduite, l’accès à la mobilité pour tous ou encore la mobilité électrique.
Les activités de ces 5 startups ont bien illustré la diversité d’un écosystème de la mobilité en pleine mutation. Il y avait FinnoCar, une plateforme de distribution de financement automobile pour faciliter et digitaliser le parcours de financement automobile ; Heart Never Lies, une entreprise spécialisée dans le bio-feedback (science de l’interaction « corps-esprit ») pour sauver des vies en anticipant l’endormissement au volant ; Sparted, qui crée et édite une plateforme SaaS de micro-learning pour augmenter la performance des collaborateurs auto sur le terrain ; Helite, un expert/développeur de systèmes airbags ; et Zenride, qui donne accès aux vélos pour les salariés afin de soulager le stress du trajet domicile-travail.
Anniversaire du Moove Lab et présentation de la 5ème promotion
(Source vidéo : Web TV CNPA)
Agilité, emplois et une nouvelle page
Dans son discours de clôture et compte tenu des discussions qui ont eu lieu, Robert Ostermann (photo ci-dessus), directeur général France chez Europcar Mobility Group et président des ‘Métiers de la mobilité partagée‘ du CNPA, a relevé deux points. Il a d’abord reconnu que les grandes entreprises doivent tenir compte de l’agilité dont les startups ont besoin. Ensuite, il a encouragé les startups elles-mêmes à bien réfléchir à quels types d’emploi elles souhaitent créer. Sa remarque faisait référence à une note publiée par Mounir Mahjoubi, l’ancien secrétaire d’Etat au numérique, le 21 novembre dernier.
Dans son analyse intitulée « Amazon : vers l’infini et Pôle Emploi ! », M. Mahjoubi lance une attaque au géant du commerce en ligne Amazon au sujet de son impact sur le marché de travail en France – « Pour un emploi créé par Amazon, le commerce de proximité en perdrait près de deux […]. Les français doivent s’interroger. Quelles relations commerciales souhaitent-ils pour leur avenir ? Avec quelle valeur humaine ? Quel coût social ? »
Pour terminer sur une note plus positive, M. Ostermann a ajouté : « L’aventure de la mobilité ne fait que démarrer. La nouvelle page est très largement à écrire. Il faut avoir une approche humble, pragmatique et durable. »